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    Roussillon zone rurale

    Refonte du régime de protection du territoire agricole 

    Territoire nourricier de nos communautés durables

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    Roussillon formule 17 recommandations pour moderniser le régime de protection du territoire agricole du Québec, aujourd’hui âgé de plus de 45 ans.

    MRC la plus populeuse du Québec malgré une superficie majoritairement agricole, Roussillon dépose ainsi au ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation un mémoire de 25 pages intitulé Territoire nourricier de nos communautés durables. De la gouvernance à la relève agricole, en passant par la protection du territoire et des activités agricoles, la MRC de Roussillon propose une réflexion approfondie sur les trois thèmes de la vaste consultation publique lancée par Québec il y a près d’un an.

    « Notre écosystème agroalimentaire nourrit le développement de communautés durables. Les circuits courts et l’approvisionnement local sont au cœur d’une gestion durable du territoire agricole pour assurer une plus grande sécurité alimentaire et être une région plus résiliente face aux changements climatiques qui affectent nos cultures. L’environnement règlementaire doit ainsi valoriser le territoire agricole, protéger ses activités, et le rendre plus accessible et accueillant pour la relève », précise le préfet de la MRC de Roussillon et maire de Delson, Christian Ouellette.

    Qu’il s’agisse de revoir certaines définitions ou de changer de paradigme localement et mondialement, Roussillon propose différentes pistes de solution pour se donner les moyens de nos ambitions. La MRC invite Québec à considérer les nouvelles réalités et nécessités en matière d’activités agricoles, comme l’augmentation de la production en serres, la promotion des pratiques agroenvironnementales ou la nécessité de loger des travailleurs étrangers.

    La MRC aborde également la propriété foncière des terres agricoles, à titre de bien d’intérêt public. Elle revendique notamment le droit de préemption municipal pour prioriser le type d’entreprise agricole à qui autoriser le rachat ou la location d’une terre à des fins prioritairement nourricières pour nos communautés. Par ailleurs, la MRC invite le gouvernement à accueillir à bras ouverts des modèles novateurs de propriété agricole.

    « Nous espérons que notre analyse saura inspirer le ministre Lamontagne. Nous attendons avec impatience le projet de loi qui modifiera le régime actuel pour permettre une gestion efficace du territoire agricole, assurer une meilleure protection des terres cultivables de bonne qualité et se montrer plus flexible à l’égard des terres ayant perdu leur caractère agricole pour diverses raisons. Après tout, l’agriculture n’est pas que l’affaire des agriculteurs et agricultrices : c’est une question d’intérêt public, d’intérêt national, une question de sécurité alimentaire durable pour notre monde », mentionne Sylvain Payant, maire de Saint-Isidore.

    Le gouvernement n’a pas encore précisé à quel moment il entend déposer un projet à l’Assemblée nationale, mais la MRC suivra la situation de près.