Roussillon… en France?
Non, Roussillon sur la Rive-Sud de Montréal!
Portrait du territoire
La MRC de Roussillon est un territoire administratif qui couvre 11 municipalités : Candiac, Châteauguay, Delson, La Prairie, Léry, Mercier, Saint-Constant, Saint-Isidore, Saint-Mathieu, Saint-Philippe et Sainte-Catherine.
À un pont de la métropole, Roussillon offre le meilleur des deux mondes : la ville et la campagne.
D’est en ouest, le fleuve Saint-Laurent borde les villes plus urbanisées. Plus au sud se retrouve la zone rurale qui occupe plus de 70 % de son territoire. Roussillon propose ainsi à ses résidentes et résidents la plus grande cour en ville!
Située au sud-ouest de l’île de Montréal, elle fait partie intégrante de la Communauté métropolitaine de Montréal et celle de la Montérégie.
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Portrait démographique
La région a connu une forte croissance démographique au cours des dernières années. Elle est d’ailleurs la MRC la plus populeuse du Québec et elle se démarque par son attractivité auprès des jeunes familles qui sont charmées par la qualité de vie de ses municipalités. Le revenu des ménages y est également supérieur à la moyenne québécoise.
Réseau de transport et de mobilité
La région s’étend au cœur d’un réseau routier important à proximité des ponts menant directement au centre-ville de Montréal, puis au sud du Québec vers les États-Unis. Elle relie également l’est du Québec à l’Ontario grâce au parachèvement de l’autoroute 30 qui lui confère une situation géographique enviable.
En plus des grands axes routiers, la MRC bénéficie d’infrastructures de transport ferroviaire stratégiques. La population peut notamment profiter des services du train de banlieue de la ligne de Candiac ainsi que du REM, situé à quelques kilomètres seulement de notre belle région. L’organisme exo assure les services de transport en commun sur le territoire.
La région regorge également de pistes cyclables pour les adeptes du transport actif et les cyclistes. Bientôt, il sera même possible de traverser l'ensemble du territoire d’est en ouest grâce au parachèvement de la Route verte.
Une région à découvrir
Une grande histoire
Le territoire de la MRC de Roussillon possède riche patrimoine. Son passé a façonné ses paysages, forgé son identité et laissé de nombreux témoignages sous forme de bâtiments anciens, de documents d’archives et de vestiges archéologiques. Ils permettent d’esquisser le portrait de la région, d'hier à aujourd’hui.
15 000 ans à 5 000 ans avant aujourd’hui
Un paysage qui se façonne
Successivement ensevelie sous les glaciers, la mer de Champlain puis le lac Lampsilis, la région de Roussillon se façonne progressivement au fil des millénaires avant de prendre la forme qu’on lui connaît aujourd’hui.
C’est la partie sud de la région qui émerge des eaux la première il y a plus de 8 000 ans. Si aucune trace matérielle de cette présence n’a encore été mise au jour, les archéologues estiment tout de même qu’il est fort probable que des peuplades parcouraient certaines portions des territoires actuels de Saint-Mathieu et de Saint-Philippe dès cette époque.
5 000 ans avant aujourd’hui à 1600
Une présence plusieurs fois millénaire
La formation du fleuve Saint-Laurent, il y a 7 500 ans, favorise une intensification de la présence humaine sur le territoire. Forte de son vaste réseau hydrographique, la région devient un lieu de passage d’importance pour les populations amérindiennes qui y pratiquent la pêche, la chasse et le commerce. Ces activités ont laissé des traces archéologiques qui permettent aujourd’hui de lever le voile sur plusieurs aspects d’une histoire plusieurs fois millénaire.
1611
Voyage de Champlain
En 1611, Samuel de Champlain est le premier Européen à mentionner la région dans ses écrits. Il dépeint la rivière Saint-Jacques comme « fort plaisante, y ayant plus de trois lieues de circuits de prairie, et force terre, qui se peuvent labourer ». En reconnaissant le potentiel agricole de ces terres, Champlain pose le premier jalon de la colonisation qui débutera un demi-siècle plus tard. Le nom de la ville de La Prairie fait d’ailleurs écho à ce récit du père de la Nouvelle-France.
1667 à 1701
Les premiers établissements
Comme il était d’usage en Nouvelle-France, le territoire de Roussillon se développe suivant le modèle de la seigneurie. Les dates de fondation sont toutefois trompeuses pour rendre compte de l’occupation du territoire roussillonnais. Par exemple, le fief seigneurial de Châteauguay concédé à Charles LeMoyne et à Jacques Leber en 1673, puis vendu à Zacharie Robutel de Lanoue en 1706, ne compte que 26 censitaires en 1724. Quant à la seigneurie de La-Prairie-de-la-Magdeleine, concédée aux Jésuites dès 1647, elle demeure inhabitée durant 20 ans en raison des conflits qui opposent les peuples amériendiennes et français.
L’occupation eurocanadienne du territoire de la MRC débute véritablement en 1667. Les Jésuites fondent alors une mission destinée à la population amérindienne convertie et concèdent les premières terres aux censitaires. L’augmentation du nombre de colons français, les tensions provoquées par le trafic d’alcool et l’épuisement du sol qui résulte de la culture du maïs par les peuples amérindiens amènent quatre relocalisations de la mission qui s’installe quelque temps sur le territoire actuel de Sainte-Catherine avant de s’établir sur l’actuel territoire de Kahnawake en 1716.
1701 à 1760
La colonisation s’étend
Avec l’accroissement démographique, le territoire se peuple en longeant les cours d’eau. De 1680 à 1750, la colonisation atteint les territoires actuels de Candiac, Châteauguay, Delson, Saint-Constant, Sainte-Catherine et Saint-Philippe. L’histoire de ces municipalités est donc souvent plus ancienne que le laisse croire leur date de fondation! L’agriculture occupe dès lors une place d’importance pour l’économie régionale, place qu’elle occupe encore aujourd’hui. Outre l’agriculture, le commerce des fourrures, dont la pratique licite ou illicite bénéficie de la position stratégique de la région, marque l’histoire du territoire.
1667 à 1775
Les conflits coloniaux
Si la position géographique de la région favorise le développement du commerce, elle la rend également vulnérable aux attaques et aux invasions. En août 1691, La Prairie est le théâtre d’un affrontement qui oppose les armées britannique et française ainsi que leurs alliés amérindiens respectifs. Les troupes françaises repoussent les troupes ennemies, évitant possiblement la prise de Montréal par les Britanniques.
Lors de la guerre de la Conquête en 1760, le régiment Royal-Roussillon fait de la région son quartier d’hiver, un fait dont la toponymie de la MRC conserve aujourd’hui la mémoire. En 1775, dans la foulée de la guerre de l’Indépendance américaine, les rebelles des 13 colonies qui cherchent à s’affranchir du joug britannique prennent possession de La Prairie dans le but d’envahir Montréal. La riposte britannique pour la reprise de la métropole s’organise l’année suivante à Châteauguay.
1812 à 1814
La guerre de 1812
La présence militaire britannique se fait aussi sentir lors de la guerre de 1812. Un complexe militaire est construit près de l’emplacement actuel de l’école secondaire de La Magdeleine à La Prairie. Si le plus haut fait d’armes de ce conflit se déroule en 1813 à Howick, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Châteauguay, de nombreux miliciens roussillonnais prennent part à cet affrontement aujourd’hui connu sous le nom de la bataille de la Châteauguay.
1837 à 1838
Les rébellions des Patriotes
Lors des rébellions des Patriotes de 1837 et 1838, d’importants rassemblements se tiennent à Saint-Constant et à Châteauguay. Le mouvement insurrectionnel trouve des sympathies chez plusieurs habitants et habitantes de la région et marque l’imaginaire collectif de manière durable. Plusieurs lieux commémoratifs, comme la Maison LePailleur, évoquent encore la mémoire de cet épisode historique.
1820 à 1880
En route vers l’industrialisation
Déjà intégrée à un vaste réseau d’échange dès la préhistoire, la région voit son importance stratégique confirmée dans le domaine des transports avec la construction de la première route en macadam au pays en 1832 entre Saint-Constant et la frontière américaine.
La position avantageuse de La Prairie se confirme avec la construction de la première voie de chemin de fer par la Champlain and St Lawrence Railroad Compagny en 1836, entre La Prairie et Saint-Jean-sur-Richelieu. Une impulsion nouvelle est alors donnée à l’économie régionale.
La présence d’Exporail, le Musée ferroviaire canadien dans la région n’est pas le fruit du hasard. Le musée est un lieu de préservation et de mise en valeur de la plus importante collection ferroviaire au Canada et l’une des plus complètes en Amérique du Nord.
1880 à 1950
Entre industrialisation et villégiature
Dès 1880, le rattachement au réseau ferroviaire du Grand Tronc favorise l’industrialisation de l’économie locale, notamment par le développement d’importantes briqueteries à La Prairie et à Delson.
Parallèlement à l’industrialisation, la fin du 19e et le début du 20e siècle sont marqués par l’arrivée de nombreuses personnes estivantes fuyant le vacarme des villes pour s’imprégner du charme bucolique des paysages riverains de la région. Les villes de Châteauguay, Sainte-Catherine et Léry sont alors des destinations prisées pour la villégiature.
1950 à Aujourd’hui
Modernisation et urbanisation
Dans la deuxième moitié du 20e siècle, l’inauguration de la voie maritime du Saint-Laurent et la construction de voies autoroutières modifient le paysage régional. Comme ailleurs en Amérique du Nord, les villages agricoles à proximité des centres urbains se transforment rapidement en banlieues modernes, ce qui n’empêche nullement la région de conserver son caractère distinctif.
Depuis les années 1970, d’importantes recherches révèlent la richesse du patrimoine archéologique de la région. Fondé en 2013, le Musée d’archéologie de Roussillon, situé au cœur du site patrimonial déclaré de La Prairie, conserve, diffuse et met en valeur l’imposante collection archéologique mise à jour dans la MRC.
Si la région a un passé riche, elle est résolument tournée vers l’avenir. En effet, la MRC de Roussillon met au cœur de ses préoccupations la qualité de vie de sa population, faisant d’elle un lieu propice pour prendre racine. C’est donc à la génération d’aujourd’hui d’écrire l’histoire de Roussillon!